Ces derniers mois, il a parcouru les banlieues dévastées de Kyiv, Bucha et Irpin, pour s’occuper des maisons et des plantes d’intérieur abandonnées lorsque leurs propriétaires ont fui pour sauver leur vie.
“Après la libération, beaucoup de mes connaissances m’ont demandé de venir voir si leurs maisons étaient encore intactes, si elles avaient des fenêtres ou des portes”, raconte-t-il à l’AFP.
Yevgen faisait le tour et allumait une lumière pour repousser les pillards, nettoyer le verre brisé, envoyer des objets à leurs propriétaires ou faire du jardinage.
Bientôt, quand la nouvelle s’est répandue, les clés ont commencé à s’accumuler. Ils seraient “postés, ou je les recevrais d’un voisin, ou sous le paillasson”.
Certaines clés sont venues avec du café ou des chocolats, en remerciement, car Yevgen avait tout fait avec la bonté de son cœur.
Les amis qui revenaient trouvaient souvent un cadeau de sa part, un bouquet de fleurs ou de fruits pour se sentir “heureux”.
“Si ça avait été moi, ils m’auraient aidé aussi”, a-t-il insisté. “Ce sont mes amis, toutes les clés que j’ai viennent de personnes que je connais.”