Production de masse, automatisation, mondialisation, marchandisation, délocalisation, porte-conteneurs, livraison le lendemain, papier bulle, hors marque, braderie, intermédiaires.
Personne n’a un bon mot à dire à ce sujet. Toute la culture matérielle du capitalisme a une très mauvaise réputation et en mérite largement.
Cela est particulièrement vrai dans le cas des vêtements, qui sont souvent utilisés inutilement et produits par des personnes maltraitées. La « fast fashion » est devenue à juste titre un terme de condamnation. Personne ne devrait vouloir une chemise qu’il portera deux fois et qu’il enverra à la décharge.
Il y a cependant une autre facette à cette histoire. L’automatisation, la numérisation et la mondialisation nous ont apporté une abondance incroyable de matériel à des prix très bas. C’est, en soi, une bonne chose, et ce n’est pas seulement une histoire d’iniquité et de gaspillage. Nous devrions insister sur la durabilité, mais aussi célébrer les vêtements bons et bon marché. Ils peuvent rendre beaucoup de gens heureux, bien plus qu’une marque de luxe qui se targue de durabilité et sert 1 %.
J’ai récemment fait mes achats d’été chez Uniqlo. Deux shorts chino, deux tee-shirts noirs, cinq boxers noirs. À la porte pour 135 $ US (187 $ S). J’ai déjà acheté tous ces articles, je sais qu’ils auront fière allure et me dureront des années.